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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 06:30
Christophe Michaud

Christophe Michaud

Aujourd’hui, je présente Christophe Michaud :

un auteur de Dark fantasy .

 

O.B : Bonjour, Christophe Michaud, pouvez-vous vous présenter en quelques mots : quel est votre parcours, que faisiez-vous avant d’écrire ?

C.M : J’ai toujours été attiré par les livres. C’est donc tout naturellement, que j’ai commencé ma vie professionnelle en tant que libraire. Malheureusement, je suis arrivé  dans le métier à la fin des années 80, au moment où la librairie traditionnelle a commencé à décliner. Je ne me voyais pas faire de la mise en rayon dans la grande distribution. J’ai donc repris mes études pour travailler dans l’édition mais j’ai découvert la géographie, ce qui m’a amené à l’urbanisme que j’ai exercé pendant dix ans. Les aléas de la vie ont fait que je me suis retrouvé dans l’informatique. C’est un métier que j’affectionne particulièrement et qui me permet de disposer d’un peu de temps libre pour écrire.

 

O.B : Depuis quand écrivez vous et quel type de livre écrivez- vous ?

C.M : J’écris depuis tout petit. J’ai toujours aimé prendre une feuille et un crayon et laisser mon esprit vagabonder. J’ai voulu me diriger vers l’écriture de scénarii de BD mais ma vie professionnelle ne m’a pas laissé le temps de m’investir dans mes projets. Je me suis remis à écrire vers 2010. J’ai choisi de faire de la Dark fantasy, un genre un peu confidentiel mais si intéressant. Ceci dit, je ne me limite pas qu’à ce type de récits, je travaille aussi sur des projets de science-fiction ou de thriller, voire aussi un livre pour enfants.

 

O.B : Quels sont les titres de vos derniers livres ?

C.M : Mes derniers livres sont « le Sacrifice des Dieux » et « Le sacrifice des âmes du Purgatoire » issus de la série illustrée Codex Memoriæ. Celle-ci s’inspire de l’univers lovecraftien auquel j’ajoute de la mythologie grecque. On y suit, dans les années trente, un enquêteur du Saint Office qui se retrouve confronté à des situations qui le dépassent. La folie et les pertes de repères y sont également très présentes.

Les livres sont travaillés pour être des livres objets, avec une maquette un peu rétro et des illustrations, particulièrement en ce qui concerne « le sacrifice des Dieux » qui reprend le concept d’un journal de bord.

 

O.B : Pouvez-vous nous  parler de votre dernier ouvrage ?

 

C.M : Oui bien sûr. C’est un récit court intitulé “Le Réveilleur” où un tueur en série raconte son histoire à sa prochaine et dernière victime. La majeure partie de l’intrigue se déroule par une merveilleuse journée d’automne 44. C’est une histoire fantastique (on reste dans le genre de la dark fantasy) sur le thème d’une vengeance endiablée.

 

O.B : Quels sont les sujets qui vous inspirent ?

 

C.M : J’affectionne particulièrement les sujets qui mettent l’Homme à une place insignifiante dans l’Univers. J’aime également exploiter les côtés sombres des personnages. Je me suis un peu lassé de lire des romans avec des personnalités lisses et, du coup, j’ai voulu prendre un peu le contrepied. Je trouve que c’est plus intéressant quand il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.

 

O.B : Quel est le conseil le plus important que vous avez reçu pour écrire ou dans un autre domaine ?

 

C.M : Lorsque j’ai repris mes études, je suis passé par un équivalent du bac qui m’a permis d’entrer à l’université. Je suis donc arrivé en première année de géographie sans avoir fait de lycée. Cette année a été particulièrement difficile et éprouvante pour moi. Alors que j’allais chercher les résultats des partiels au secrétariat de l’Institut de Géographie de Paris IV, en sachant que j’avais tout raté (j’avais juste eu mon UV de probabilité, allez savoir pourquoi), je croise Jean-Robert Pitte, un de nos grands géographe français. Celui-ci me salue et m’indique que mes examens ne se sont pas bien déroulés. Il a eu une phrase simple et encourageante : “Ne vous laissez pas abattre”. Pour lui ce n’était probablement pas grand chose, mais pour moi, cette petite phrase m’a redonnée de l’énergie. J’ai suivi son conseil et tout s’est très bien passé. Aujourd’hui encore, quand j’ai un coup de mou je repense à ce moment et c’est reparti (sourire).

 

O.B : Christophe, les lecteurs s’interrogent souvent sur la méthode des auteurs pour écrire. Avez-vous une technique précise ou est-ce l’inspiration qui vous guide dans la construction de vos intrigues et de vos personnages ?

 

C.M : Ca dépend un peu du sujet. Une histoire comme « le Réveilleur » est très construite, selon une timeline précise. J’ai décrit chaque étape du récit dans l’ordre chronologique puis, ensuite, j’ai développé l’axe narratif. Pour « Codex Memoriæ », je connais le début et la fin avec en général une étape clef du récit. C’est donc mon inspiration qui guide mon écriture. Comme l’ambiance est assez onirique, je laisse souvent mon esprit vagabonder pour ensuite formaliser mes idées.  

 

O.B : Travaillez-vous sur un nouveau projet et si oui, sans nous dévoiler l’intrigue, quel en est le thème ?

 

C.M : Je travaille sur le troisième volume de « Codex Memoriæ ». Il parlera de la lumière nécessaire pour lutter contre les ténèbres. Toutefois, avoir un éclairage dans l’obscurité ne vous empêche pas de vous perdre. Bien que le côté fantastique soit toujours présent, il sera davantage traité comme un thriller afin d’élargir mon lectorat. Sans le gommer complètement, je vais minimiser l’aspect lovecraftien pour me donner un peu plus d’ouverture dans mes intrigues.

 

O.B : Allez-vous participer prochainement à un évènement littéraire ?

C.M : Oui, le salon du livre de Niort le 8 octobre.

 

O.B : Quel est le conseil que vous donneriez à un auteur débutant ?

 

C.M : Ne pas en garder sous le coude. Au contraire, mettre tout ce qu’on a dans son premier livre. Garder des idées pour un autre livre ne me semble pas pertinent car rien ne dit qu’il se fera. On a le temps d’évoluer, tant son écriture que dans sa manière de créer, et les idées qui auraient pu servir dans un premier livre seront perdues alors qu’elles auraient pu lui apporter de très bonnes choses. Si besoin, on trouvera toujours de nouvelles idées pour un prochain livre.

 

O.B : Actuellement, un grand nombre d’auteurs pense que le monde de l’édition est en crise. Pour votre part, comment appréhendez-vous celui-ci ?

C.M : Le monde de l’édition est en mutation. Le virage est difficile pour les éditeurs qui ont pignon sur rue et qui doivent désormais transiger avec tout un tas de jeunes maisons d’éditions numériques particulièrement dynamiques. Toutefois, tous doivent composer avec l’autoédition qui est une sorte d’épine dans leur pied. Il y a du bon et du moins bon, mais aujourd’hui, l’éditeur, pour moi, ne reste qu’un chef de projet (spécialisé dans l’édition). Je crois que la seule vraie différence concerne la promotion. Un éditeur (et je ne parle pas des sociétés de service qui se font passer pour tel) a des moyens de promotion et un réseau de distribution qu’un autoédité n’a pas et n’aura jamais. Réaliser une couverture, une maquette, ou s’attacher les services d’un correcteur est à la portée de tous, ce n’est qu’une question de moyens, mais ça reste accessible. Par contre, assurer sa promotion  et la diffusion est beaucoup plus difficile. Cela nécessite un savoir-faire que seules les maisons d’édition ont.

Au final, on s’aperçoit que les éditeurs lorgnent du côté des autoédités car ils représentent un vivier dans lequel ils peuvent piocher à tout moment, particulièrement quand l’auteur commence à avoir du succès avec l’avantage de ne pas investir sur son lancement. La boucle est bouclée et c’est très bien comme ça. On pourrait dire que rien ne se perd et que tout se transforme. Le dernier exemple en date est de celui de Jacques Vandroux, ce qui va pouvoir donner à sa déjà belle carrière d’auteur, un très bel essor (bien mérité).

 

O.B : Christophe, avez-vous des auteurs fétiches ?

C.M : Evidemment, Lovecraft. Je ne me lasse pas de lire et relire ses récits. Il tient une place assez importante dans mon cœur. Sinon, j’apprécie grandement Mickaël Moorcock, pour son concept de multivers. Howard et Ashton Smith pour le côté Héroic Fantasy. Pratchett pour son sens de l’humour. Dan Simmons pour la SF, Chattam pour les thrillers. Plus récemment des coups de coeur avec Zàfon et son « Ombre du vent », Justine Niogret et son « Chien du heaume » ou encore Damasio avec « la Horde du Contrevent ».

 

O.B : Que lisez-vous en ce moment ?

C.M : Je la lis la superbe intégrale de Clark Ashton Smith produit par Mnémos dans le cadre d’un financement participatif.

 

O.B : Une question essentielle : où peut-on se procurer vos livres et où peut-on suivre votre actualité ?

C.M : J’ai un site internet www.codexmemoriae.com où l’on retrouve mon actualité et les liens vers mes livres ainsi que les bandes-annonces. Il y a également une page Facebook dédiée et un compte twitter.

Les ouvrages sont disponibles en numérique via Amazon, Kobo, Google Play ou iBooks d’Apple mais aussi en format papier par l’intermédiaire de Lulu.com

 

O.B : Merci  Christophe Michaud d’avoir participé à cette interview qui va permettre aux lecteurs de vous découvrir ou de mieux vous connaitre.

 

 

Olivier Blochet

Interview réalisée le 8 juillet 2017

CHRISTOPHE MICHAUD : UN AUTEUR DE DARK FANTASY
CHRISTOPHE MICHAUD : UN AUTEUR DE DARK FANTASY
CHRISTOPHE MICHAUD : UN AUTEUR DE DARK FANTASY
Christophe Michaud au 18e Salon du livre de Montmorillon les 24 et 25 juin 2017 (photo copyright Olivier Blochet juin 2017)

Christophe Michaud au 18e Salon du livre de Montmorillon les 24 et 25 juin 2017 (photo copyright Olivier Blochet juin 2017)

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Published by Olivier BLOCHET - dans interview d'écrivains

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