RIONS UN PEU : LES NOUVELLES BREVES DES SALONS DU LIVRE - ÉPISODE 2

Comment se lasser de ces perles entendues sur les salons du livre.

Alors, deuxième épisode pour rire, sourire et plus ...

      Pas de presse en amont, pas de signalétique, la journée ne commençait pas sous les meilleurs augures. Ah, voilà le journaliste du quotidien local. Peut-être va t'il interviewer quelques auteurs. Et non, il va discuter au bar, pas un regard sur la salle où une quarantaine d'auteurs sont présents. Un petit mot à quelques organisateurs et surtout au maire puis "trois petits tours et puis s'en va".
Avec un brin d'ironie, je dis à mon voisin que Rouletabille va sûrement passer sa journée du lendemain à écrire son papier sur ce salon du livre. Il faut bien dire que nous sommes habitués à des "papiers" à posteriori qui ne servent à rien.

"Que nenni», me répond mon voisin, il ne donne à la rédaction que les textes qui lui sont envoyés rédigés.

Donc je conclus : Pas d'article en amont, pas de signalétique donc très peu de visiteurs, et probablement pas de compte rendu du grand moment de solitude qu'auront vécu les auteurs cette journée là.

Un point positif : le Vouvray était bon.

(Veigné, le1^er octobre 2017)

    A côté des brèves des Salons du Livre dont nous savourons souvent la portée hautement philosophique (galéjade de ma part), nous avons les brèves des libraires. Ainsi, en visite dans une librairie du bocage, je demande naïvement si nous pouvons envisager une journée de dédicaces au mois de décembre. Si je ne m'abuse,décembre est le mois où se situe Noël, période à laquelle chacun se demande ce qu'il va bien pouvoir offrir.

"Tiens, pourquoi pas un livre dédicacé ?". 

Non apparemment ma demande est incongrue puisque je m'entends répondre : "Non en décembre ce n'est pas possible, nous nous occupons de nos clients" (SIC). 

Je vous laisse en tirer leur propre analyse.

26 octobre 2017

       Une petite fille d'environ 8 ans s'approche d'un stand pour regarder avec intérêt un album jeunesse. Son père lui tire la manche et s'adresse à l'auteur :

-  Elle n'a pas besoin de lire des conneries à son âge. Regardez-moi, je ne lis pas!"

Témoignage d'un auteur, et très bon camarade, adepte des bourdes ( reproduction avec son autorisation).

• Une jeune dame s'arrête à mon stand, accompagnée de son fils. 

- vous aimez le polar ?
- non c'est Nicole.
Et moi, naïf m'adressant à l'enfant.
- Va me chercher mamie Nicole 
Petite gêne.
Le petit s'adressant à sa maman 
- il sait pas que mamie Nicole est morte.
Grand silence !

Et la chute :

Devant mes plates excuses, la maman :
Ça lui apprendra la vie !

(Salon de l'île de ré -  juillet 2018)

AU KIOSQUE DES ECRIVAINS  REUNISSANT CHAQUE JOUR DURANT TROIS SEMAINES DES AUTEURS, FACE A LA MER

    Une dame s’approche :

• Vous avez les livres de Natacha Polony ?

Sans commentaire !

(Le kiosque des écrivains à Saint Palais sur Mer le 16 septembre 2018)

La scène se déroule lors d'un salon du livre Fantasy et Gothique.

La dame s'approche d'un auteur perdu dans cet univers qu'il ne connait pas. une véritable erreur de casting, mais il est là et il prends son mal en patience.

La dame :

- Je vous prends ce livre.

L'auteur :

- Je vous le dédicace ?

La dame :

- Oui, pour mon fils qui est mort.

L'auteur surpris :

- Euh, Vous voulez vraiment une dédicace pour votre fils ? Il ne pourra pas le lire.

La dame :

- Je suis médium, je vais le lui lire.

Et fatalement, parfois l'humour est mal venu.

Un auteur d'origine africaine dont j'apprécie la compagnie et la verve communicative, me raconte une bourde qu'il vient de faire en s'adressant à un couple d'auteurs dont il n'a pas perçu l'orientation sexuelle. Nous en plaisantons lorsqu'une dame passe devant le stand et regarde avec intérêt les ouvrages de mon ami.

Pour plaisanter, je lance à la dame :

- Prenez lui son stock, comme cela mon ami pourra rentrer chez lui plus tôt.

Et la dame de répondre :

- J'aimerai bien, mais je n'ai pas d'argent, j'étais à la rue et je viens juste de trouver un hébergement.

Evidemment, un grand blanc suit cette réponse.

(Salon de La Mothe Achard - 14 octobre 2018)

Olivier Blochet

Le 28 janvier 2019

© Droits réservés – Olivier Blochet - janvier 2019