CHRONIQUE NOIRE n° 84
Quelle ambiance !
À côté de l’endoctrinement wokiste propagé par les Sandrine Rousseau et autres, l’anti pluralisme gagne du terrain chaque jour, pour preuve la commission d'enquête parlementaire chargée d’une chasse aux sorcières au détriment notamment de CNEWS et de BFM pour, ou pas, renouveler les autorisations de fréquences sur la TNT. Je vous invite à en regarder les enregistrements de ces parlementaires qui rappellent Antoine Fouquier-Tinville sans en avoir l’éloquence ni le vocabulaire.
En écrivant cela, je m’expose à me voir attribué un qualificatif sous la forme d’une association sémantique nom-adjectif peu flatteuse, un réflexe conditionné devenu le leitmotiv des suiveurs contre ceux qui veulent aller contre la pensée unique. Qu’importe. Dernièrement un pignouf a laissé un commentaire sur mon blog en prenant la précaution de rester anonyme. Une forme larvée de terrorisme intellectuel. Même pas peur de toi !
Le feuilleton indigeste que nous avons connu durant des semaines à l’encontre de Sylvain Tesson présenté comme "icône réactionnaire" est l’exemple type de la pensée unique que certains veulent nous imposer, cet « endoctrinement wokiste » qui n’a rien de salutaire, mais qui flirte dangereusement avec un fascisme intellectuel rampant.
Des Universités américaines à Science-po, l’histoire est revisitée, gommée, modifiée, les titres des livres sont modifiés, leurs contenus partiellement censurés, réécrits au besoin sur fond d’éveil des consciences, d’écriture inclusive. Ajoutons à cela l’islamo gauchisme ambiant et le constat est évident : notre liberté de pensée et plus largement nos libertés tout court sont menacées.
Chat GPT arrive à point nommé pour parfaire la déconstruction à coup de plagiats, un dangereux pillage au détriment des auteurs. Un zest de copiés-collés et un zest d’anglicismes pour coller au langage de la rue et le tour est joué, notre belle langue française s’appauvrit de jour en jour, une « Grande marée » jusqu’au jour ou peut-être, si l’on n’y prend pas garde, notre vocabulaire se réduira à 50 mots comme dans la chanson éponyme de Bernard Lavilliers.
Non, nous n’en sommes pas encore là, mais l’idée calamiteuse qu’Aya Nakamura officie lors de l’ouverture des Jeux olympiques, en chantant l’ « Hymne à l’amour » d’Édith Piaf, confirme qu’Emmanuel Macron nie toujours et encore l’exception culturelle française. Molière revient vite, tes précieuses ridicules nous manquent, elles au moins avaient de l’allure.
Les textes de cette chanteuse ( ?) adulée, paraît-il, représenteraient la diversité de la langue française.
Non et non, ses textes issus de son langage propre ne valorisent pas la langue française puisqu’ils sont parsemés de mots provenant de contextes linguistiques bien éloignés du Littré : anglais, verlan, argot français, argot ivoirien, argot international contemporain, un vrai melting-pot (pour rester dans le ton). Cette manière de tordre les mots et celle de nier la syntaxe sont difficilement acceptables, alors que l’on déplore la baisse de niveau, dans nos écoles, de "nos chères petites têtes blondes."
Autant dire que si on accepte cela, le français n’aura plus de patrie et plus d’histoire et franchement, ce n’est sûrement pas à Aya machin d’en écrire une nouvelle page.
Certes, la presse s’est depuis longtemps laissée-aller à accueillir dans ses colonnes l'envahissement de termes anglais, Bolloré gère C’News, et dans l’industrie le premier constructeur d’automobiles français fait la promotion de la « Renew ».
Mais souvenons-nous et faisons notre cette citation d’Albert Camus : « Ma patrie, c'est la langue française. »
Olivier BLOCHET
Le 29 mars 2024
© Olivier Blochet – 29 mars 2024